• Alopécie chez la Femme : Origines et Traitements à Avignon

L’alopécie chez la femme

L’alopécie chez la femme est un sujet de plus en plus répandu, sans doute à cause d’une plus grande fréquence de cette affection, mais aussi car les femmes en parlent plus facilement et consultent plus souvent. L’alopécie chez la femme entraîne des répercussions psychologiques beaucoup plus fortes que chez l’homme.

Qu’est-ce qu’une alopécie ?

Sur le crâne, certains cheveux tombent, et d’autres apparaissent quotidiennement. Il y a un renouvellement permanent de la chevelure qu’on appelle cycle pilaire.

Ce cycle pilaire chez la femme est plus long que chez l’homme, c’est-à-dire qu’un cheveu qui pousse va persister 5 voire 6 ans sur la surface du crâne avant de chuter (environ 4 ans pour les hommes).

Lorsque les cheveux qui tombent sont supérieurs à ceux qui apparaissent, la densité sur le cuir chevelu diminue, on parle alors d’alopécie.

L’alopécie androgénétique est la cause la plus fréquente d’alopécie, même chez la femme. Toutefois, il existe d’autres causes, que nous allons étudier.

Comment se traduit l’alopécie chez la femme ?

Au départ, il s’agit d’une miniaturisation des cheveux qui deviennent de plus en plus fins. Leur pouvoir de couverture du crâne diminue. On assiste alors à un élargissement progressif de la partie médiane du cuir chevelu. Cet élargissement a été classé en plusieurs stades par Ludwig, qui en distingue trois, le stade 3 étant le plus évolué.

Les principales causes de l’alopécie chez la femme

Comme chez les hommes, les causes de l’alopécie chez la femme sont très variées bien que l’alopécie androgénétique reste la plus fréquente. Il peut s’agir :

  • D’affections auto-immunes (lupus).
  • D’un dysfonctionnement hormonal, soit des hormones sexuelles (œstrogène, progestérone), en particulier au moment de la ménopause, soit des hormones thyroïdiennes, après certains traitements, en particulier la chimiothérapie.
  • D’une grossesse, de stress excessif, un régime amaigrissant, une perte rapide de poids.
  • D’une carence en fer, en zinc ou en vitamines.

Une affection dermatologique peut être en cause, en cas de doute, des photographies sont transmises à d’autres centres spécialisés pouvant donner leur avis, nous permettant une meilleure précision du diagnostic.

Le mode de vie et les modifications alimentaires liées à l’époque, avec la présence de perturbateurs hormonaux et de pesticides dans notre alimentation jouent un rôle non-négligeable dans la survenue et le développement d’une alopécie.

Quelle est la conduite à tenir face à une alopécie chez la femme ?

Il faut avant tout stabiliser l’alopécie, si possible par un traitement médical.

La première étape est de faire un diagnostic, en particulier un examen dermatologique, pour éliminer une affection dermatologique, et un bilan biologique pour détecter une carence en fer, en zinc ou en vitamines, qui pourra être traitée facilement par prise de médicaments contenant du fer, de la spiruline ou bien des compléments vitaminiques si nécessaire.

Une autre possibilité est depuis peu disponible : l’analyse génétique par prélèvement salivaire (analyse ADN). Elle permet de mieux évaluer les mécanismes biologiques à l’origine de la chute des cheveux afin de mettre en place un traitement personnalisé beaucoup plus efficace.

On arrive ainsi, dans un fort pourcentage de cas, à arrêter la chute des cheveux, et à obtenir des repousses.

La greffe capillaire ne doit intervenir que dans un second temps, lorsque la calvitie est stabilisée et si la repousse de cheveux est insuffisante ou absente.

Préparation de la greffe capillaire

Comme pour les hommes, l’analyse de la zone donneuse est préalablement indispensable. Elle consiste à évaluer sur une faible surface (environ 1 centimètre carré) le nombre de cheveux et de greffons présents sur la zone, ainsi que leur diamètre, de façon à pouvoir déterminer le nombre de greffons disponibles pouvant être prélevés sans que cela ne se voit.

Quelle technique de greffe capillaire utiliser chez la femme ? Y a-t-il une technique spécifique ?

Depuis peu, les greffes de cheveux sans rasage sont réalisables chez la femme. Elles nécessitent une équipe très entraînée, car le prélèvement est beaucoup plus difficile à exécuter que les procédures avec rasage.

En effet, cette technique, nécessite plusieurs personnes pour écarter les cheveux lors du prélèvement. C’est une procédure qui est beaucoup plus longue.

Toutefois, elle offre l’avantage d’éviter tout rasage de la zone de prélèvement et de la zone receveuse, et donc toute visibilité de l’intervention chirurgicale, dès le lendemain de celle-ci.

D’autre part, elle a l’avantage de donner une idée immédiate de ce que sera le résultat final.

Cependant, cette technique a une contrainte : il faut éviter lors du démêlage des cheveux, après shampoing, l’extraction des greffons en tirant de façon trop brutale sur les cheveux fraîchement réimplantés.

Cette procédure Long Hair FUE est un plus incomparable chez les femmes, leur permettant d’accéder beaucoup plus facilement et avec moins d’hésitations, à la greffe capillaire.

Même des cheveux de 50 centimètres de longueur peuvent être prélevés et greffés.

Dans les cas les plus extrêmes d’alopécie, des greffes de cellules-souches peuvent être effectuées, et vont permettre certaines repousses inespérées, comme chez cette patiente :

Quid de la greffe robotisée ARTAS ?

La greffe robotisée ARTAS, n’est pas une bonne indication chez la femme. En effet, l’utilisation du robot nécessite une bonne épaisseur de cheveux, avec une forte pigmentation et un cuir chevelu assez ferme. Chez la femme, les cheveux sont en général plus fins et le cuir chevelu plus souple. Cette technique nécessite d’autre part, un rasage de la zone de prélèvement, elle n’est donc pas idéale pour les femmes.

En résumé, quelles sont les possibilités thérapeutiques chez la femme ?

Concernant les traitements médicaux :

  • L’analyse du génome,
  • Le bilan biologique,
  • L’examen trichoscopique, pour éviter les maladies dermatologiques,
  • Les injections de facteurs de croissance en mésothérapie, le PRP (Plasma Riche en Plaquette) et les greffes de cellules-souches, permettent de régler les problèmes dans un fort pourcentage de cas.
  • Lorsqu’il existe une carence en certains sels minéraux, des compléments alimentaires peuvent jouer un rôle non-négligeable.

Concernant les greffes capillaires, la greffe LONG HAIR FUE est la plus recommandée, et s’impose parmi toutes les autres techniques pour les femmes.